Jigéen Tekki

L'objectif général du projet est de contribuer à l'autonomisation des jeunes femmes, au Sénégal, plus précisément à Dakar et sa banlieue, en réduisant les inégalités sociales et économiques basées sur le genre. Pour répondre de manière efficace aux défis rencontrés par les femmes âgées de 18 à 25 ans dans les quartiers populaires de Médina et Guediawaye/Pikine, Rufisque notre projet Jigéen Tekki adopte une approche globale. En reconnaissant le manque de modèles et d'opportunités, ainsi que la charge mentale dense et les violences économiques subies par ces femmes, nous avons conçu un cadre d'intervention complet.

Contexte

Pour établir le contexte national, nous nous sommes appuyés sur différents rapports de la Banque Mondiale, des rapports de ministères sénégalais et des données chiffrées de l'agence Ecofin et d'une enquête nationale pour l'emploi au Sénégal. Au Sénégal, malgré des avancées significatives en matière des droits des femmes, les inégalités persistent dans de nombreux domaines avec des défis persistants en matière d'accès à l'éducation, l'emploi et la prise de décision.

Seulement 39%des femmes âgées de 15 ans et plus sont alphabétisées. Les jeunes NEET représentent 30.7% de jeunes âgés de 15 à 24 ans : 39.2 % pour les jeunes femmes contre 22 % pour les jeunes hommes.

Un taux de chômage élevé (20.3%) est à noter au troisième trimestre 2024, 32.9% pour les femmes contre 11.8% pour les hommes.

Le taux d'emploi est de 56.4% pour les hommes contre 28.8 % pour les femmes. Cette donnée montre bien les freins et discriminations que les femmes rencontrent pour accéder à l'emploi.

Les femmes sont toujours confrontées à des obstacles institutionnels, économiques et liés aux normes sociales qui limitent leur accès à un emploi rémunéré et formel et réduisent leurs revenus. Souvent discriminées dès le plus jeune âge en milieu scolaire, puis, dans le milieu professionnel, les filles et les femmes doivent faire face à de nombreuses difficultés pour accéder à des emplois et des salaires décents. Avec une possibilité réduite de développer des compétences à forte valeur ajoutée, les filles et les femmes se retrouvent souvent dans une situation de dépendance financière par rapport aux hommes. Le manque de formation qualifiante ouverte aux femmes renforce le cercle de la pauvreté car il contraint les filles et les femmes à accepter des emplois précaires, peu rémunérateurs. Le type d’emploi qu’une femme occupe est souvent moins valorisé que le travail qu’exécutent les hommes. Les stéréotypes de genre assignent les filles à certains types de tâches comme les tâches domestiques ou les emplois informels et freinent leur accès à des formations dans des domaines telles que l’informatique, la science etc…De plus, les femmes sont souvent confrontées à des défis en matière de sécurité, avec des taux de violence domestique alarmants. (30% selon une étude de l'UNFPA). Les communes de Rufisque, Guediawaye, Pikine et le quartier de Medina sont des territoires paupérisés. Pour la commune de Rufisque, il y a 300000 habitants dont 52% de femmes et 65% de jeunes. Cette commune est confrontée à un taux de chômage élevé et de sous-emplois touchant particulièrement les femmes et les jeunes. De nombreuses femmes y compris diplômées ne bénéficient pas de soutien pour leur recherche d'emploi ou la création d'activités génératrices de revenus.

Partenaires locaux

AJ5M, GHip-Hop, Ndeye Deguene Cissé

Objectifs du projet

Notre projet répond aux problématiques d’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles. S’inscrivant dans l’ODD 5, Jigéen Tekki vise à lutter contre les discriminations (et violences) contre les femmes. Nous souhaitons avec ce programme développer une opportunité de formation professionnelle contribuant à leur autonomisation, briser les barrières de genre et promouvoir une société plus inclusive. Ces réalités soulignent la nécessité de programmes visant à autonomiser les femmes sénégalaises et à promouvoir leur santé physique, psychique, économique et sociale. La formation, besoin local identifié, contribue à briser les barrières de genre en permettant aux jeunes femmes d’accéder à des secteurs traditionnels dominés par les hommes. Cela répond à l’ODD 10 visant à réduire les inégalités mais aussi à l’accès à un travail décent. Cela peut aider à créer des sociétés plus égalitaires en permettant aux femmes de contribuer et participer pleinement à l’économie. Le volet ESS que nous intégrons à celui de l’entreprenariat est aussi un modèle économique durable et solidaire que nous souhaitons valoriser et ouvrir à des femmes qui ne le connaissent pas forcément

Activités

Volet leadership, Volet Insertion socio-professionnelle, Volet entreprenariat

Résultats

Non réalisés à ce jour